Appropriation, exotisation, fétichisme... les musiques électroniques font-elles violence ?
Un samedi matin par mois, La Boule Noire se transformera en café-débat. Elle invitera, à l’heure du petit-déjeuner, tant le public que les artistes, les curieux·ses, les amateur·es et les passionné·es, à interroger ensemble les rapports de domination à l’œuvre dans la musique.
En 2017, le groupe Cairo Liberation Front, composé de deux DJs blancs originaires des Pays-Bas, s’est présenté comme les « premiers DJ occidentaux à publier des mixtapes d’electro chaabi » et a fait l’objet d’un article dans le New York Times, tandis qu’un club lyonnais les décrivait à tort comme « originaire des quartiers populaires du Caire » ; un an plus tard, le média états-unien Dweller Electronics – Textes depuis une perspective noire analysait sous le titre « The Bleaching of Techno » l’usage d’identités minorisées par les DJ techno blancs. Quand les musiques électroniques nous apparaissent ainsi sous l’angle de « l’appropriation culturelle », s’agit-il de nommer une forme de violence délibérée, un impensé, du déni ? Qu’est-ce qui relève d’attitudes individuelles malhonnêtes, d’une culture diffuse, de la responsabilité d’institutions (labels, clubs, médias…), d’un héritage de dominations systémiques ? Est-il possible d’identifier, d’un point de vue esthétique, ce type de rapports à l’œuvre dans certaines formes de sampling ou de deejaying ? Et comment affectent-ils l’expérience des artistes, mais aussi des amateurices et des auditeurices, selon leur position ?
Samedi 25 mai
11h30 - 13h
A la Boule Noire
120 boulevard Rochechouart - 75018 Paris
prix libre à partir de 0€ - pack soutien avec petit déjeuner à 8€