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Partie 2 : Enquêter pour transformer.

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Partie 1 : L’impasse de l’approche managériale.

Enseignant, chercheur et compositeur, François Ribac est un spécialiste des rapports entre musique et écologie, même si le mot de spécialiste convient assez mal à son style de pensée. Il cherche en effet souvent à déconstruire le privilège des experts et les écueils d’une recherche académique à oeillères. Depuis de nombreuses années, il montre comment l’idéologie de l’innovation trouve une partie de ses appuis dans l’histoire de la musique occidentale, et comment il est difficile de comprendre la musique sans en passer par une histoire très large des technologies et des infrastructures du spectacle et de l’enregistrement. Le texte que vous allez lire fait suite à une rencontre à European Lab organisée par nos camarades de Technomaterialism. Les invités y avaient confronté leurs visions divergentes de ce que signifierait une transformation écologique du monde de la musique, et François Ribac s’y était opposé à l’horizon posé par les chartes écoresponsables, l’approche « RSE » (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et les outils informatiques pour comptabiliser « l’impact carbone » des festivals.

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Alors que la fête d’automne de Lucky Cloud vient de se terminer, que l’anniversaire de David Mancuso approche et que mon invitation à la fête d’Halloween du NYC Loft vient d’arriver dans la boîte aux lettres, j’ai pensé que ce serait le moment idéal pour réfléchir à la collection de mode masculine Louis Vuitton intitulée « Fall in Love », qui a été lancée pendant l’été, et en particulier à l’affirmation de l’entreprise selon laquelle cette collection a été inspirée par David et le Loft.

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Pour les éditions Audimat, Marie Descure (Marie La Nuit) et Max-Antoine Le Corre ont produit l’adaptation sonore de l’article De Lil B à Yung Lean, mille nuances d’un rap dans les nuages de Philippe Llewellyn paru dans CHILL. Cette lecture, en musiques, a été diffusée pour la première fois le dimanche 17 juillet 2022 en public lors du festival Les Siestes Électroniques au Parc des Courtillières à Pantin.

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Journaliste à Wire et Sight & Sound et chercheuse en arts (sa thèse concerne l’histoire du studio londonien EMS), Frances Morgan observe avec une précision incomparable la manière dont les médias – principalement anglais dans son cas – mettent en scène les musiciennes électroniques. Elle a déjà consacré un article brillant (« Delian Modes ») à la reconstruction de l’histoire de Delia Derbyshire et du BBC Radiophonic Workshop. Le présent texte est largement nourri par une série de travaux féministes auxquels elle en profite pour rendre hommage. Il s’attaque à la façon dont, sur le web principalement, les discours et représentations qui célèbrent rétrospectivement les « pionnières de la musique électronique » participent d’un féminisme tronqué, qui reproduit le système de domination qui avait écarté ces femmes au départ.

 

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Si vous n’avez toujours pas fait l’acquisition du livre TRAP, ce mix brillant signé par nos deux confrères et amis de l’Abcdr du Son Bachir et Raphael da Cruz, qui retrace l’histoire de cette scène à travers ses grands beatmakers et ses instrus majeures, devrait vous aider à finaliser l’acte d’achat ;)

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Art Sexe Musique est désormais disponible en français et vous avez peut-être déjà entamé votre lecture. Pour éviter les va-et-vient incessants sur votre barre de recherche, voici notre playlist ! L’occasion de revenir sur la carrière de Cosey Fanni Tutti, d’une prolificité rare, en solo et au sein de Throbbing Gristle, Chris & Cosey, CTI, Carter Tutti ou encore X-TG...

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Cosey Fanni Tutti a une carrière pluridisciplinaire qui traverse plusieurs décennies de créations artistiques outre-Manche. Vous pouvez lire ici un extrait de son autobiographie Art Sexe Musique, quand le duo COUM Transmissions formé de Genesis P-Orridge et Cosey Fanni Tutti et plutôt affilié à la performance est devenu le groupe pionnier de la musique industrielle Throbbing Gristle (TG), Genesis et Cosey étant rejoints par Peter Christopherson et Chris Carter.

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Voici une bonne cinquantaine de morceaux pour accompagner votre lecture du Choc du glam de Simon Reynolds.

Vous y entendrez autant les héros consacrés de la saga glam que les seconds couteaux relégués aux oubliettes de l’histoire. Cette sélection vous donnera un très bel aperçu de la richesse esthétique de ce moment charnière de l’histoire de la pop.

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Depuis son numéro 0, Audimat a déjà publié pas moins de quatre textes de l’Anglais Simon Reynolds. Mais celui qui va suivre a une importance particulière pour nous puisqu’il est un avant-goût de la traduction de son dernier livre, Shock & Awe : Glam Rock and Its Legacy, qui inaugure la maison d’édition que nous lançons. Nous sommes profondément fiers de cette première sortie. Bien sûr parce que Reynolds est sans doute pour nous l’un des deux ou trois plus grands critiques musicaux en activité et que ses écrits sont pour beaucoup dans ce que nous faisons avec Audimat. Mais aussi parce que cette histoire exhaustive du glam rock réussit, alors même qu’elle revient sur des artistes des sixties et seventies, à nous propulser dans une réflexion d’une actualité totale sur la culture et la société. Il y est question du genre et de sa performance, évidemment, puis, très vite, de la « queerisation » des formes instituées, de la pratique camp de l’ambiguïté et de la distanciation, et de la passion – au sens étymologique de pathos, « souffrance », « maladie » – du glamour, du fétiche, du halo, tant sonore que visuel. Shock & Awe, dont nous vous proposons donc ici de lire les premières pages, a également l’immense mérite de savoir à la fois parler aux vieux « rockistes » et aux jeunes « poptimistes » : il reprend l’histoire du rock (principalement anglais) à l’extrême fin des années 1960 afin de montrer que le genre était déjà parvenu à un seuil pour le moins problématique de maturité, et qu’il lui fallait donc entamer une cure de jouvence et de légèreté. Mais cette cure n’a pu avoir lieu, selon Reynolds, qu’en se nourrissant des innovations précisément portées par ce rock adulte qu’elle voulait contredire. Un jeu dialectique entre progrès et régression, effet immédiat et profondeur, qui guide peu ou prou tout ce qui nous stimule et nous charme dans nos explorations de critique, et que l’on trouve plus que jamais au cœur de cet ouvrage – lequel, nous l’espérons, saura capter l’attention d’un public plus large que celui des seuls mélomanes !

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Celle que l’on relègue bien trop souvent au rang des chanteuses pour enfants un peu nunuches est en réalité une figure incontournable dans l’histoire de la chanson française. Depuis ses débuts dans les cabarets rive gauche, ce sont ses propres textes qu’elle chante devant un public adulte, ce qui fait d’elle une des premières auteures-compositrices-interprètes françaises, inspirée par Nicole Louvier et suivie de peu par Barbara. 

Les « fabulettes », ces chansons pour enfant qui connaîtraient un grand succès dans les écoles comme dans les foyers, elle ne les a jamais chantées sur scène. Les soixante ans de carrière qu’elle a fêtés en 2018 correspondent à six décennies de composition et de représentation au cours desquelles elle n’a cessé d’ « écrire pour ne pas mourir », comme le veut le titre d’une de ses chansons les plus connues. Ainsi est-elle devenue l’auteure d’un grand chansonnier, classique dans sa facture, mais audacieux dans son contenu. 

À l’heure où son répertoire adulte semble susciter un regain d’intérêt auprès d’un public dépassant largement les férus de chanson française, nous vous proposons de nous pencher sur le détail de ses paroles afin de bien comprendre ce qui se joue émotionnellement, poétiquement et politiquement, dans ce chant. 

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Le son "jiggy" des Ruff Ryders, belliqueux mais plastique et contre-intuitif au point d’en être presque crispant, a marqué le rap américain au tournant du XXIe siècle avant de s’évaporer sans que beaucoup ne le regrettent. Très confidentielle dans l’Hexagone, cette musique est pourtant restée imprimée dans les oreilles du rap-nerd adolescent qu’était à l’époque Julien Morel, ex-rédacteur en chef de Vice France. Il revient sur cette trouble épiphanie sonore et visuelle, qu’il avait alors absorbée comme une forme noire-américaine du trash metal des années 80.

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